Les impacts de la
PCRE sur vos impôts

De l’impôt à payer sur la PCRE ?

La PCRE a remplacé la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Elle s’est terminée en octobre 2021, mais, comme vous le savez peut-être, elle est considérée comme un revenu au même titre que votre revenu d’emploi régulier, ce qui signifie qu’elle est imposable. Contrairement à la PCU, la PCRE a été imposée à la source, à hauteur de 10 %. Son montant brut s’élevait à 1 000 $, auquel on a enlevé 10 % d’impôt retenu à la source, soit 100 $. Le montant net que vous avez reçu par période était donc de 900 $. Par contre, l’impôt de 10 % que vous avez payé à la source n’est peut-être pas suffisant. Vous devrez peut-être payer plus (ou moins) selon votre situation fiscale personnelle. 

Combien exactement ?

Si vous avez gagné plus de 38 000 $ pendant l’année civile : 

• Vous devrez rembourser une partie ou la totalité de la prestation lors des impôts. 
• Vous devrez rembourser 0,50 $ de PCRE pour chaque dollar de revenu net que vous avez gagné au-delà de 38 000 $ sur votre déclaration de revenus. Vous n’aurez pas à rembourser plus que le montant de la prestation reçue pendant l’année. 
• Par exemple : disons que votre revenu net pour 2021 s’élève à 40 000 $ (sans compter la PCRE). Vous dépassez donc de 2 000 $ le seuil de 38 000 $. Sur ce montant de 2 000 $, vous devrez donc 0,50 $ pour chaque dollar excédentaire, ce qui donne 1 000 $ à rembourser.     

 L’Agence du revenu du Canada vous enverra un T4A indiquant combien vous avez reçu en PCRE. 

Mieux vaut tôt que tard

Avoir affaire à l’impôt est toujours un peu intimidant. C’est pourquoi nous vous conseillons de produire votre déclaration de revenus le plus tôt possible, avant le 2 mai 2022. De cette façon, le versement de vos prestations et crédits ne sera pas interrompu et vous aurez une idée précise du montant d’impôt que vous devrez payer. Gardez à l’esprit que l’ARC impose une lourde pénalité aux retardataires (la pénalité pour production tardive est de 5 % de votre solde à payer pour 2021). 

Vous croyez ne pas être en mesure de payer ?

C’est une situation qui n’est jamais facile à vivre. Si vous avez accumulé des dettes d’impôts et que vous n’avez pas les moyens de les payer en une seule fois, il existe des solutions. Vous pouvez, entre autres, passer une entente avec l’ARC et vous entendre avec cette instance sur un échéancier de remboursement qui correspond à votre capacité de payer. Pour en savoir plus sur, consultez notre article sur les dettes d’impôts. En ces temps difficiles, il est bon de savoir qu’il existe des solutions pour s’en sortir quand on peine à respecter ses obligations. 

Votre santé financière se détériore ? Des solutions s’offrent à vous !

Même si vous avez le sentiment que votre situation est sans issue, il y a toujours de l’espoir. Pour vous aider à voir la lumière au bout du tunnel, voici 3 façons de reprendre le contrôle. 

1. Tout d’abord, pensez faire une demande d’allègement pour les contribuables. Dans certains cas, cela peut annuler des pénalités de retard et les intérêts de 5 % habituellement imposés par l’Agence de revenu du Canada. Un fiscaliste pourrait vous aider à bien la préparer. 
2. Parce que votre santé financière ne doit pas vous empêcher de dormir, il est aussi possible de recourir à une proposition de consommateur. C’est une façon pratique de vous mettre à l’abri de vos créanciers tout en vous permettant de négocier à la baisse une grande partie de vos dettes, dont l’impôt.
3. En dernier recours, il y a la possibilité de déclarer faillite. Cette option permet, dans la très grande majorité des cas, d’effacer entièrement les dettes d’impôts pour vous libérer d’un poids financier qui pèse trop lourd sur vos épaules. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul pour traverser cette épreuve ; de l’aide s’offre à vous.