Sondage sur la santé financière des Québécois pendant la COVID
En bref
- Un tiers des répondants ayant reçu la PCU n’ont pas mis de l’argent de côté pour payer l’impôt l’année prochaine, dont près de 50% chez les jeunes de 18-34 ans.
- 68% des jeunes disant vivre de l’anxiété face à la fin imminente des prestations (PCU).
- Un Québécois sur sept a eu recours à son épargne pour atténuer l’impact financier du ralentissement économique.
- 650 000 Québécois ont demandé des reports de paiements sur leurs prêts.
Jean-François Guérin : On apprend dans le sondage*que 18 % de la population québécoise a eu recours à la PCU, pouvez-vous nous en dire plus ?
Eric Lebel : Environ 1 million de personnes au Québec ont perçu la prestation canadienne d’urgence (PCU), c’est certain que cela a pu aider les personnes à faire face aux difficultés financières engendrées par la pandémie. Cette aide, d’une durée de quatre mois, tire bientôt à sa fin. On ne sait pas si cela va être prolongé ou non. C’est inquiétant, car beaucoup de gens ne savent pas ce qui va arriver à la fin des aides.
Les femmes et les jeunes âgés de moins de 35 ans sortent plus fragilisés économiquement de la crise révèle le sondage.
40 % des jeunes ont affirmé ne pas avoir planifié la fin de la PCU, 50 % ont affirmé ne pas avoir mis de l’argent de côté pour payer l’impôt l’année prochaine. Enfin, 68 % disent vivre de l’anxiété à cet égard.
Quant aux femmes, elles vivent une situation particulièrement difficile en ce moment, deux femmes sur trois ont affirmé avoir planifié leurs finances contre 75% des hommes.
JFG : Et cela semble avoir un impact sur l’épargne des Québécois…
EL : En effet, un Québécois sur sept a eu recours à son épargne pour faire face à la crise. Ces personnes ont dû puiser dans leurs économies pour éponger une partie du choc financier provoqué par la COVID-19. Lorsque l’on commence à puiser dans nos économies, cela peut générer un stress financier important.
JFG : Qu’en est-il des reports de paiement ?
EL : Au total, 650 000 Québécois se sont prévalus du report de paiement, c’est donc temporaire, cela va finir par revenir à la normale.
Le stress financier va toucher surtout les travailleurs de trois secteurs : le tourisme, le commerce de détail et la restauration, des domaines qui sont beaucoup occupés par les femmes et les jeunes. Ce sont donc eux qui sont les plus touchés par la crise.
Également, 10% des Québécois ont eu recours à l’aide alimentaire, soit 650 000 personnes, les effets économiques de la pandémie sont donc importants.
Pour voir la vidéo, cliquez ici.
*Ce sondage a été dirigé par L’Observateur auprès de 800 répondants du 18 au 22 mai.
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